Savez-vous qu’en envoyant un seul e-mail vous générez en moyenne 16 grammes de CO2, soit le bilan carbone d’un sac en plastique ? (Source : ADEME) Et oui, Internet n’est pas aussi virtuel qu’on pourrait le croire : si c’était un pays, il serait le troisième plus gros consommateur d’électricité au monde, derrière la Chine et les Etats-Unis.
La moindre des nos actions en ligne, comme faire une recherche Internet ou visionner une vidéo, possède un coût énergétique et contribue à polluer l’environnement : c’est cela, la pollution numérique.
Si rien n’est fait, le numérique pourrait être à l’origine de 24 millions de tonnes équivalent carbone en 2040, soit environ 7% des émissions françaises, contre 2% aujourd’hui (Source : rapport du Sénat sur la pollution numérique). Face à ce constat, le Gouvernement a récemment adopté de nouvelles mesures pour tenter de lutter contre ce fléau invisible.
De nouvelles mesures pour réduire la pollution digitale
En novembre 2021, une loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique a déjà été promulguée. Elle prévoit notamment :
• De sensibiliser à l’impact environnemental du numérique : formation à la sobriété numérique dès la primaire à partir de la rentrée 2022, module sur l’écoconception des services numériques pour les formations d’ingénieur en informatique, création d’un nouvel observatoire des impacts environnementaux du numérique…
• Limiter le renouvellement des appareils numériques : la fabrication des terminaux numériques (smartphones, tablettes, ordinateurs …) représente en effet 70 % de l’empreinte carbone du numérique en France.
Pour allonger la durée de vie des produits, il est prévu par exemple de rendre plus opérationnel le délit d’obsolescence programmée ou de renforcer la lutte contre l’obsolescence logicielle. Par ailleurs, la loi impose désormais aux fabricants de rendre possible la restauration de l’ensemble des fonctionnalités d’un terminal réparé ou reconditionné.
• Promouvoir des datacenters et des réseaux moins énergivores : dans le contexte du déploiement de la 5G, le texte renforce les conditionnalités environnementales qui s’appliqueront, à compter de 2022, au tarif réduit de la taxe intérieure de consommation finale d’électricité (TICFE) applicable aux datacenters.
Les opérateurs doivent indiquer leur bilan carbone
De plus, depuis le 1er janvier 2022, la loi sur l’économique circulaire oblige les opérateurs mobiles et fournisseurs d’accès à Internet à indiquer l’impact carbone des activités numériques de leurs clients.
Ils seront donc chargés de calculer combien nous, consommateurs, avons généré d’émissions de CO2 en regardant un film, en envoyant des mails, en partageant des données, en téléchargeant tel contenu… L’impact environnemental des appareils devra également être comptabilisé. Pour le moment, la méthodologie ainsi que la manière d’indiquer cet impact au consommateur n’ont pas encore été précisé. Cette mention pourrait par exemple apparaître directement sur la facture. Au-delà de simplement sensibiliser le consommateur, l’objectif est également de pousser les opérateurs à améliorer leur bilan carbone, pour que les consommateurs puissent choisir leur fournisseur d’accès Internet en fonction de son impact environnemental.
Conclusion
Avec l’avènement de la 5G, la sobriété numérique est plus que d’actualité. En effet, un équipement 5G consomme trois fois plus qu’un équipement 4G et nécessite trois fois plus d’infrastructures pour assurer la même couverture. L’enjeu est donc de concilier sobriété numérique et progrès technologique.
Une prise de conscience du grand public de cette pollution invisible permettrait également de mieux en réguler les effets. Les petits gestes du quotidien, comme éteindre sa box la nuit, vider sa boîte mail, regarder ses vidéos en basse résolution et sur des petits écrans, ou prolonger la durée de vie de ses équipements peuvent aider à limiter son empreinte carbone.
Pour les professionnels du marketing, travailler la qualité de sa base est essentiel pour ne communiquer qu’auprès de prospects qualifiés. idFuse, membre de Signal Spam, vous accompagne dans cette démarche pour apprendre à envoyer moins, mais mieux.